Les Bleues ont tout gagné. Championnes olympiques, championnes du monde et d’Europe, la préparation aux grandes compétitions semblent donc parfaitement maitrisée. Mais face à la densité et le développement toujours plus important de la pratique, leur sélectionneur Olivier Krumbholz ne peut se reposer sur ses lauriers. Alors, pour ajouter une corde à son arc et mettre toutes les chances de son côté, l’équipe de France s’est dotée de la technologie E(ye) Motion. Avec ce programme breveté, mis au point par Nicolas Marchais, orthoptiste et chercheur, les tricolores travaillent l’optimisation de la perception visuelle.
La réalité virtuelle pour conserver le graal olympique
Un outil novateur au service de la performance individuelle des joueuses, bénéfique au collectif. « Cela se joue sur des petits détails. On arrive à un stade où tout le monde sait jouer au handball. A ce niveau, cela se joue sur les petits détails. Il faut travailler un peu autrement et essayer des choses que peut être personne n’a encore essayé », pointe Laura Glauser, la gardienne du temple bleu.
Equipées de casques de réalité virtuelle et installées devant de grands écrans, les tricolores s’entrainent à appréhender différentes informations simultanément. Avec pour ambition, que ces séquences d’exercices basées sur ces nouvelles technologies permettent de conserver le graal olympique.
Développer la prise rapide d’informations
Cet outil qui a initialement été conçu à visée thérapeutique, permet d’appréhender les caractéristiques spécifiques de chacune des athlètes. Préférence motrice et réception de l’information visuelle sont analysées avec beaucoup de précision. En séance individualisée, la handballeuse mobilise sa vision centrale ou sa vision périphérique, et développe ainsi sa capacité à recevoir les informations sans nécessairement les regarder.
« En tant que gardienne, la performance se joue beaucoup au temps de réflexion et à tout ce qui touche au visuel. Cela amène un vrai plus », corrobore celle qui a été élue meilleure portière du dernier mondial. Ce travail visio-attentionnel n’en est pour autant qu’à ses prémices. Il promet de se développer considérablement dans le processus d’optimisation de la performance des Bleues. Un atout de plus vers une nouvelle médaille d’or ?